La Forestière 2013 !...

Pour ceux qui ne connaissent pas trop !...

Fiche du circuit à retrouver dans l'Album des "Fiches Spéciales" !... Naviguez ! Naviguez !...

Pour le reste, au panneau vers 07 h 15, je suppose !?... Je n'ai pas eu d'autres informations à transmettre aux participants...

La Semaine Fédérale de Bernard.

Semaine Fédérale 2013 : Bernard frôle les 1000 kms !...

"J’ai testé pour vous la 75 e semaine fédérale."

La semaine fédérale est un événement incontournable inscrit depuis 12 ans au calendrier sportif de Régine (ma sœur) et Jean-Marie (son mari). Cette année pas de réservation hôtelière anticipée, ils logent à la Poupinière, comme Gérard et Catherine des amis Croissillons. Plutôt habitué aux raids solitaires ou en petit groupe je me retrouve plongé dans le plus grand rassemblement annuel de cyclotouristes : 9 500 inscrits et 1 200 clubs représentés.

Samedi rendez vous au parc des expos de la Beaujoire pour retirer les dossiers comprenant, outre les informations sur les incontournables agréments touristiques de la région, les cartes de route avec parcours journalier détaillé, une plaque de cadre et un bracelet en tissus vert attestant notre engagement et permettant l’entrée dans les points d’accueil et au village fédéral. Pour l’occasion nos épouses non pédalantes nous accompagnent pour découvrir l’ambiance d’un tel rassemblement. Première déconvenue, le grand palais où est installé le parc des exposants est interdit aux non inscrits. J’ai envoyé immédiatement un mail au COSFIC pour exprimer le profond mécontentement des conjointes. Pas d'inscription, pas d'entrée chez les marchands du Temple. Solidaires de nos épouses nous avons tourné les talons. Encore une image négative et sectaire qui va conforter les adhérents des nombreux clubs situés entre Nort et Chateaubriant de ne pas adhérer à la structure fédérale. Ouverture où es-tu ?

Retour à la maison pour l’incontournable briefing apéro journalier de 19 heures qui nous permet de retrouver le sourire.

Dimanche pour cette randonnée inaugurale nous allons remonter la Loire dans sa partie Armoricaine. Partis de Nort à vélo, à 7h30 nous rejoignons le parcours à Teillé. Nous arrivons à Varades alors que l’accueil se met doucement en place. Nous en profitons pour faire une boucle supplémentaire. Retour vers 11 h 30 pour nous restaurer. Fort de son expérience, c’est l’heure préconisée par Jean-Marie pour éviter la cohue et les files d’attente. Tout au long de la semaine, pour plus ou moins 7 €, selon les goûts et la faim de chacun, les points d’accueil ont proposé des repas de qualité. Au menu un choix varié d’entrées froides, un plat garni chaud, des fruits, des pâtisseries, ou des sandwichs. Le tout arrosé de bière, cidre ou eau. En quittant Varades nous avons la magnifique vue de Saint Florent le Vieil, couronné par son abbatiale. Après les quelques grimpettes de la route touristique des vins d’Anjou nous atteignons le promontoire de Champtoceaux qui offre une vue imprenable sur le fleuve. Un dernier arrêt à Oudon avant de regagner Nort après 168km.

Lundi Aujourd’hui c’est le canal de Nantes à Brest qui donne le cap. Nouveau départ matinal de Nort pour rejoindre le parcours à Peslan via Blain pour admirer son orgueilleuse forteresse le château de la Groulais. .Le canal nous le croiserons deux fois, à Blain et Genrouët, Lors de notre passage en Bretagne nous longeons la Vilaine avant de plonger vers Guémené-Penfao pour déjeuner. Il y a déjà beaucoup de monde installé à table mais le service est rapide. Le vent se met de la partie et envoie voltiger les bâches de la buvette. Ensuite direction Fay de Bretagne par la magnifique forêt du Gâvre. Le dernier tronçon passe par Notre Dame des Landes bien connue pour son projet contesté d’aéroport du Grand Ouest. Pas de manifestants à l’horizon nous avons fait une traversée pacifiée. Nort est atteint après 173 km

Mardi Pour atteindre la presqu’ile Guérandaise et la côte nous avons fait une avancée en voiture jusqu’à Trignac. Départ à 8h45. Nous atteignons rapidement La Baule et Batz –sur-Mer et nous entrons en pays blanc où nous faisons le tour de la vaste zone de marais salants. Ville fortifiée Guérande nous ouvre les portes du parc naturel régional de Brière, mais auparavant passage par Piriac et le bord de mer. A 13 h l’accueil de la Chapelle des Marais est noir de monde. Repli vers un restaurant voisin qui propose un menu cyclo a 10 €. Bon accueil, service souriant et rapide nous sommes aux anges. Voir La Roche-Bernard et son port de plaisance sous un franc soleil donne envie de revenir en famille. Retour à Trignac après 145 km.

Mercredi direction le pays de Retz et Pornic. Approche en voiture jusqu’à Pont Saint Martin où nous garons nos deux véhicules sur le parking du super U pour décharger nos vélos. Aussitôt un membre du personnel délégué par le directeur nous demande de dégager. Esprit commercial où es-tu ? Il est vrai que ce magasin de Pont Saint Martin n’est pas dans la liste des partenaires de la semaine du cyclotourisme. Rapidement la pluie s’est invitée pour la première fois à hauteur du lac de Grand-Lieu classé réserve naturelle. Le temps de mettre l’imper, il fallait déjà l’enlever. Nous grillons l’accueil de Machecoul. Pour les férus d’histoire Machecoul c’est le château de Gilles de Rais, le sanguinaire Barbe Bleue. Pour les amoureux du vélo c’est une importante entreprise de production de cycles et le souvenir des champions cyclistes qu’elle a équipés et sponsorisés. Reprise par le groupe Intersport cette usine est désormais dénommée « la manufacture française de cycles ». En plein pays plat au cœur du marais de Retz la difficulté provient du fort vent de face qui ralentit notre avancée vers Pornic. Dans la descente sur Pornic nous sommes bloqués par les gendarmes. Le Samu et les pompiers s’activent sur un cyclo couché sur le côté gauche de la route. Un frisson s’empare du peloton au passage devant notre malheureux copain. Sur le port la circulation est intense entre cyclos, automobiles et vacanciers. Nous faisons la boucle qui passe le long de la mer. Arrêt repas à Préfailles dans une crêperie. Retour par le Pellerin où des centaines de cyclos qui rentrent directement sur Nantes embarquent sur le bac spécialement réservé pour l’occasion. Nous rejoignons notre point de départ à 16h après 179 km pour trouver le parking du super U à demi vide.

Jeudi Cette journée Pique Nique propose un parcours urbain d’une vingtaine de kilomètres qui permet vraiment de découvrir la ville de Nantes. Notre groupe a opté pour une marche autour du lac des forges de Moisdon, un parcours découverte de la ville de Chateaubriant, suivi d’un bon repas et un passage par la sablière des fusillés où péri Guy Moquet.

Vendredi départ à 8h15 de la maison pour rejoindre l’accueil et passer devant le correspond local Ouest-France pour une photo à paraître dans le journal de samedi. Pour l’occasion j’ai pris ma randonneuse et mis mes sacoches emplies des 4 impers. J’ai mis le maillot illustré que ma fille Magalie m’a rapporté de Disneyland, mis un nœud papillon et agrémenté mon casque de cœurs montés sur ressort, et siglés S F. Le succès d’estime fut à la hauteur de mes espérances. Rouler dans la bonne humeur est un grand plaisir. Nous avons atteint Chateaubriant vers midi. A peine installés sous les grands chênes, un orage nous a contraints à finir notre repas debout à l’abri dans une salle réquisitionnée d’urgence. Certains encore sur la route sont arrivés trempés. Après la pluie, le beau temps. Le soleil et la chaleur sont rapidement revenus pour nous accompagner jusqu’au calme du plan d’eau de Nort où nous sommes restés un bon moment pour profiter de l’endroit et nous rafraichir d’une bonne bière avec les amis Nortais. 139 km en toute décontraction.

Samedi Départ en voiture à 7h30 pour un départ déporté à Thouaré. C’est au cœur du pays du muscadet que nous bouclons magistralement cette semaine fédérale en terres atlantiques. Qui dit muscadet, dit vignoble et qui dit vignoble dit coteaux et vallonnements. Nous avons été bien servis autant par le profil accidenté que par la dégustation du produit local. Un simple verre ne peut pas faire de mal à un cycliste assoiffé. L’accueil de Clisson fait le plein et il est difficile d’accéder au stand dégustation de Muscadet. Nous décidons de manger en ville. Les restaurateurs certainement prévenus de l’arrivée massive de ventres affamés ont pris les devant et sont au top performance pour servir rapidement dans des conditions extrêmes un bon repas à prix raisonnable. Rassasiés nous partons à la découverte de Clisson, son ancienne halle, ses ruelles typiques et sa forteresse médiévale ouverte gratuitement à la visite pour la circonstance. Félicitations pour cette heureuse initiative. Dernier arrêt à Vertou avant de quitter le parcours pour rejoindre la voiture en passant le long de la Divatte. Avec ces 136 derniers kilomètres nous bouclons notre compteur à 940 km pour la semaine.

Impressions. Pour cette première participation hormis ma remarque citée en préambule à destination des décideurs de la FFCT, je retiens la très bonne organisation des points d’accueil et l’extrême gentillesse et disponibilité des bénévoles sur place et tout au long des parcours aux endroits stratégiques. Certains esprits chagrins ont trouvé que le fléchage n’a pas toujours été parfait surtout dans l’annonce du changement de direction, parfois trop rapproché de l’intersection. Pour info notre club pratique la méthode PIC. Prévention (quelques flèches avant le changement de direction espacées différemment en fonction de la vitesse estimée des cyclos) Information (flèches directionnelles dans l’intersection) Confirmation (flèches sur la nouvelle route). Les habitués ont surtout été déçus par la pauvre décoration des villages en l’honneur de leur passage. Les cyclos souhaitent plus de communion et de partage avec les habitants des villes et villages traversés. Enfin au cours de cette semaine et ceci est valable pour l’ensemble des participants c’est l’occasion de retrouver des amis côtoyés lors d’une précédente épreuve. Quelquefois avec le temps qui gomme la mémoire on a du mal à mettre immédiatement un nom sur un visage. Pas grave on se salue, on se rappelle quelques anecdotes et chacun repart vers son prochain inconnu. Pour ma part j’ai retrouvé Eric Fortin, copain d’enfance et ancien du club perdu de vue depuis plus de 25 ans.

Pour terminer sur une note optimiste je dirai que comme l’humeur des cyclos est aussi changeante que la météo, tout le monde est reparti content en se donnant rendez-vous à Saint Pourçain sur Sioule en 2014.

Bernard Dauger

Cyclo Club de Croissy sur seine 78 et Cyclo Touchois 44

Fait à Nort le 14 août 2013